CANCHY - L'alimentation de l'enfant

Publié le par Alain MONTI

Le bien-être de l'enfant

dans l'assiette

 Sous l'égide de l'Association des assistantes maternelles, une diététicienne abbevilloise a tenté de répondre aux difficultés rencontrées en matière d'alimentation de l'enfant.

Alors que les repas devraient être synonymes de moments privilégiés pour l'enfant, ils sont parfois source de conflits difficiles à gérer.

Intervenant devant une cinquantaine de professionnelles de la petite enfance, réunies mardi, à l'invitation de l'Association des assistantes maternelles de Picardie maritime, Mathilde Pidoux, diététicienne libérale à Abbeville, s'est employée à apporter des réponses nutritionnelles à la problématique par une meilleure approche de l'offre alimentaire.

 Après avoir passé en revue les sept familles d'aliments, l'intervenante a abordé successivement les thèmes de la diversification. S'appuyant sur les règles à observer en terme d'apports nutritionnels conseillés (ANC) en fonction des différentes étapes de la croissance de l'enfant, elle a souligné l'importance d'équilibrer les repas en veillant à une association entre les nutriments.  Notamment, au moment du passage d'une alimentation exclusivement lactée à l'introduction progressive d'autres aliments. "Des ANC en calcium, fer, vitamine C, fibres peuvent ne pas être couverts par une mauvaise alimentation" a expliqué Mathilde Pidoux en déclinant les différentes phases d'apprentissage de l'alimentation des adultes, à partir de 8 à 12 mois, puis tout au long de l'enfance.

Et d'énoncer quelques principes élémentaires : "Proposer un nouvel aliment à la fois (nouveau goût, nouvelle texture); prendre son temps et s'adapter au rythme de l'enfant; ne pas forcer et proposer quelques jours plus tard. Il faut aussi penser à la texture car le passage du liquide au solide n'est pas évident."

 Puis, s'appuyant sur quelques menus, la diététienne dispensa conseils et recommandations pour l'introduction progressive des différentes familles d'aliments. Relevant que "dans notre région souvent pointée dans le rouge en matière d'hygiène alimentaire (problèmes vasculaires), on ne mange pas assez de fruits et de légumes" elle mit en garde contre une déficience en vitamines "alors que l'enfant est en croissance et que son physique va se développer et se renouveler."


Plus complexe, le comportement alimentaire de l'enfant peut relever aussi d'une approche psychologique. "Il faut prendre son temps pour décoder les causes du refus et les besoins de l'enfant" a conseillé l'intervenante.


A la grande satisfaction de Josette Vanhove, présidente de l'Association des assistantes maternelles, l'exposé de la diététicienne a été suivi avec un très grand intérêt. Pour preuve, des applaudissements chaleureux ont salué la fin de l'intervention avant la dégustation de tartes accompagnée de cidre.

                                                                                                                        ALAIN MONTI

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