CANTON DE NOUVION - Initiative pour un élargissement de la com de com aux cantons suivants

Publié le par Alain MONTI

 Article paru le 24 avril 2006 dans le Courrier picard.

Vers une intercommunalité élargie

 Soucieux de favoriser le développement du Ponthieu-Marquenterre au sein du futur Pays de Picardie maritime, le maire de Noyelles-sur-Mer propose d'élargir le périmètre de la communauté de communes de Nouvion.

En annonçant son retrait, en 2008, de la vie politique, le conseiller général de Nouvion, Philippe Beauvisage, a libéré des énergies individuelles parmi les élus du canton. A un moment où il est question du redécoupage du département en pays, d'aucuns pensent qu'il est temps de s'inquiéter de la place de la communauté de communes de Nouvion et, plus largement, de celle du Ponthieu-Marquenterre au sein du futur Pays de la Picardie maritime.

Michel Létocart, maire de Noyelles-sur-Mer, premier vice-président de la communauté de communes de Nouvion et membre du bureau du Syndicat du Ponthieu-Marquenterre, vient de prendre l'initiative de soumettre à ses collègues des cantons d'Ailly-le-Haut-Clocher, Crécy-en-Ponthieu, Nouvion et Rue l'idée de se constituer en une seule communauté de communes qui porterait le nom de Ponthieu-Marquenterre.

Pour appuyer sa démarche, le maire de Noyelles-sur-Mer considère, en effet, que la nouvelle politique de la Région prévoyant "la mise en oeuvre du Fonds régional d'appui au Pays de Picardie à destination des pays reconnus au titre de la loi Voynet et des territoires en démarche de préfiguration de pays, laisse présager la dissolution du Syndicat intercommunal de développement économique et d'aménagement du Pays du Ponthieu-Marquenterre (SIDEA)." Outre les contributions financières nouvelles que cette structure pourrait générer, il rappelle les difficultés rencontrées par les cantons de Rue et de Crécy-en-Ponthieu à se constituer en communautés de communes, souligne la faible démographie de la communauté de Nouvion, et met en évidence "les ambitions d'extension à peine voilées de la communauté de communes de l'Abbevillois."

Autant de bonnes raisons, selon l'élu noyellois, pour saisir cette opportunité de mettre en place une structure commune  "à la forme et à la taille nouvelles permettant de disposer d'un outil adapté (...) et faire ensemble ce que chacun ne peut réussir seul."

Le schéma de cette entité imaginé par le maire de Noyelles-sur-Mer compterait une population de 24316 habitants sans la communauté de communes d'Ailly-le-Haut-Clocher, celle-ci développant déjà des liens d'ordre économique avec la commune de Flixecourt.

Et, pour accélérer le processus, le maire de Noyelles-sur-Mer invite les conseils municipaux à délibérer dès à présent et à demander au préfet de région d'engager la procédure nécessaire.
L'idée fera-t-elle son chemin ? Michel Létocart est persuadé que les intérêts du
Ponthieu-Marquenterre et de ses habitants prévaudront sur toute autre considération . 
    
        
          ALAIN MONTI

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CANTON DE NOUVION (suite)

Décidément, les élus sont très sollicités en ce moment. A deux jours d'intervalle, ils ont été destinataires d'un second courrier provenant, cette fois, de James Hecquet, le président du Syndicat intercommunal de développement économique et d'aménagement (SIDEA) du Ponthieu-Marquenterre.

Rappelant, en préambule, les compétences d'ordre économique de la structure, M. Hecquet demande aux conseils municipaux des quatre cantons du territoire concerné d'adopter une modification de la compétence "développement économique" rendue nécessaire par la création de la ZAC des Hauts plateaux de la communauté de communes du Haut Clocher et le transfert de propriété de l'aérodrome de la Baie de Somme.

Si elle est votée, la nouvelle définition précisera désormais : "Le Syndicat a pour compétences : (...) 1.2. engager des études opérationnelles, acquérir et aménager des espaces à vocation économique  pour des tranches fonctionnelles de projets supérieurs à 150 ha."  (au lieu de 10 MF).

Il faut rappeler que le conseil communautaire de Nouvion a estimé, le 15 mars dernier, par la voix de son président, que la création du futur Pays de la Picardie maritime devait entraîner la dissolution du SIDEA. M.Hecquet a-t-il voulu, en écho, signifier par cette demande de modification que le SIDEA n'entend pas faire les frais du nouveau découpage qui se prépare, ou s'agit-il d'une simple formalité d'ordre légal ?

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