BUIGNY-SAINT-MACLOU - Restauration de l'église

Publié le par Alain MONTI

Le coq de retour

sur le toit de l'église


 Au terme de la quatrième tranche de travaux, l'église va , désormais, rayonner au coeur du village. La pose d'un nouveau coq au sommet du clocher parachève la restauration complète de l'édifice.

C'est une église entièrement restaurée que les Buignacois ont découverte, mercredi, à la faveur de la bénédiction du nouveau coq qui doit trôner au sommet du clocher. Edifié en 1840 dans la tradition picarde, l'édifice avait été trop marqué par les outrages du temps et portait encore témoignage des dégâts collatéraux occasionnés par les bombardements sur l'aérodrome occupé par les Allemands. Des travaux de réfection avaient bien été entrepris à la fin des années 40, dans le cadre des dommages de guerre, mais un véritable bain de jouvence devenait urgent pour stopper la lente dégradation de ses faces extérieures causée par les intempéries.


Démarrés en 2003, les travaux se sont déroulés au rythme d'un programme quadriennal. Les trois premières tranches entreprises par un chantier d'insertion, ont consisté au remplacement d'un grand nombre de moellons de craie avant le rejointoiement des quatre faces à la chaux hydraulique. Dans la foulée, on a reconstitué la corniche en briques, donné un nouvel éclat aux vitraux et rafraîchi à la feuille d'or les épitaphes des deux stèles adossées à la façade de l'église, dont l'une symbolise le monument aux morts. La dernière phase des travaux s'est achevée le mois dernie. Elle a concerné la couverture qui a été éalisée en tuiles d'Angers, par l'entreprise Brailly. Et, pour ajouter une note de modernité, la cloche a été motorisée électriquement. Elle tinte, désormais, à toutes les heures de la journée et sonne l'angélus du soir. Le clocher n'attend plus que le nouveau coq dont la bénédiction a eu lieu, mercredi, à l'issue de la messe de l'Avent célébrée conjointement par les abbés Saur et Cassel.


L'abbé Saur s'est attaché à souligner la symbolique religieuse propre à ce gallinacée qui trône traditionnellement au sommet des clochers. "On dit que c'est le symbole de la France, de la fierté de son passé, de son dynamisme. Le matin, il chante; c'est l'éveil; son chant a un sens religieux. Dans les tableaux du Moyen-Âge, on retrouve le coq parmi tous les instruments de la passion de Jésus. Le coq est aussi évoqué dans l'évangile, quand Jésus rappelle à Saint Pierre ce qu'il avait prédit : "Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois."


Pour le maire, Philippe Beauvisage, "cette cérémonie vient couronner l'ensemble des travaux réalisés dans cette église." Après avoir évoqué la réfection des murs intérieurs entreprise par l'équipe municipale au début des années 80, l'élu conclut : "Je pense que l'église pourra ainsi traverser, aisément, le XXIe siècle et je souhaite que le coq indique la direction des bons vents." 

                                                                                                                                                                 ALAIN MONTI

Coût des travaux de la couverture : 63 767 euros TTC; subvention du conseil général : 18 743 euros.

Paru dans le CP  du 17 décembre 2006

Publié dans ARTICLES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article