NOUVION - Réunion de la Fédération de chasse de la Somme

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Le petit gibier se mérite

La Fédération des chasseurs de la Somme va encourager la régulation des prédateurs par le piégeage, voire le déterrage, pour limiter la diminution des populations du petit gibier.

     Soucieuse de stopper la diminution des densités du petit gibier, la Fédération des chasseurs de la Somme (FCS) a décidé de sensibiliser ses effectifs au dispositif qu'elle vient de renforcer en vue de la régulation des prédateurs. C'est ce qu'est venu plaider, Bernard Mailly, administrateur de la FCS, au cours de l'une des trente-deux réunions d'information intercantonales qui s'est tenue samedi, en mairie de Nouvion, en présence d'une vingtaine de chasseurs. 

     Terre de petit gibier, trônant en tête du palmarès national en la matière, la Somme n'en est pas moins victime de prélèvements opérés par le renard, en nette recrudescence, et d'autres espèces, comme les corneilles ou les pies. M. Mailly a, toutefois, tempéré son propos en précisant que la situation n'est pas catastrophique, notamment dans le canton de Nouvion où on compte encore 25 à 30 couples de perdrix grises et 15 à 30 lièvres aux 100 hectares, contre respectivement 23 et 16,4 au niveau départemental. 

     "C'est moins bon dans le canton d'Abbeville-Nord, mais les densités en perdrix permettent de supporter une ou deux mauvaises années comme celle-ci" a commenté le responsable fédéral. 

     Pour atténuer cette déperdition de petit gibier entre la période estivale et celle de chasse, Bernard Mailly a décliné un catalogue d'actions que la Fédération de chasseurs entend mener en collaboration avec les piégeurs et les gardes fédéraux. 

     Sous le nom de "Dix commandements du chasseur de petit gibier", sont ainsi préconisées des dispositions censées, en premier lieu, réguler les prédateurs par le piégeage, voire le déterrage. Il faut savoir que 40 000 euros sont budgétisés à cet effet et que le piégeur verra sa prime grimper de 8 à 12 euros par queue de renard. 

     Sont prescrites, aussi, des mesures de protection du petit gibier par l'aménagement des territoires et la multiplication des refuges et des sources de nourriture. 

     Une gestion plus rigoureuse des comptages est conseillée pour limiter les prélèvements par les chasseurs à ce que M. Mailly a appelé "les intérêts du capital". En outre, la Fédération mettra en place des comités locaux qui auront pour mission de promouvoir le plan de chasse élaboré en commun et d'en optimiser les modalités.  

     "Le petit gibier se mérite. C'est l'affaire de tous les chasseurs. Aussi, faut-il agir 12 mois sur 12" a conclu Bernard Mailly avant d'inviter l'assistance à un cours de pratique du piégeage sur le terrain.

ALAIN MONTI

 

 

 

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