BUIGNY-SAINT-MACLOU - Rénovation du refuge SPA

Publié le par Alain MONTI

Plus qu'une rénovation, c'est un véritable coup de jeune dont a bénéficié le refuge SPA du Ponthieu-Marquenterre grâce à des dons privés. Etat des lieux.

Malgré le dévouement incommensurable des nombreux bénévoles qui se sont succédé, le refuge SPA du Ponthieu-Marquenterre a toujours souffert de son amateurisme faute de moyens financiers. Créée à l'origine par des particuliers pour secourir des animaux, le refuge a évolué, au fil des années, en structure au service des communes en quête d'un service d'accueil pour les chiens en divagation sur leur territoire. Devant l'afflux d'animaux abandonnés (et de quelle manière !), il a fallu se rendre à l'évidence que le refuge avait atteint ses limites et qu'il était devenu urgent de penser à un projet d'extension et de rénovation des bâtiments existants. Mais la quête aux subventions auprès des collectivités territoriales s'est très vite avérée infructueuse et mis, du même coup, en contradiction un tel refus avec la création obligatoire d'une structure d'accueil d'animaux errants. C'était sans compter sur la générosité d'Eliane Lécuyer. Une nouvelle fois, la fondatrice du refuge n'a pas lésiné sur les moyens financiers à mettre à disposition pour la réalisation du projet. Soumise, actuellement, au régime de la déclaration vis-à-vis des installations classées pour la protection de l'environnement (de 10 à 49 chiens), la structure va passer sous celui de l'autorisation en vue d'une extension d'accueil pour une centaine de chiens. Dans la foulée, un programme de travaux d'extension et de mise aux normes a été établi et est entré aujourd'hui, dans sa phase finale de concrétisation. Six modules de cinq boxes chacun sont sortis de terre et n'attendent que la couverture et les grilles des courettes. Cinq autres complèteront la capacité d'accueil de la fourrière où doivent séjourner obligatoirement, pendant deux jours, les chiens trouvés. "A noter que ces derniers ne sont jamais euthanasiés et intègrent le refuge à l'issue de la période d'isolement" a tenu à préciser Mme Lécuyer. Quant au bâtiment central, il a bénéficié d'un véritable bain de jouvence, y compris même les ouvertures. Tout a été soigneusement pensé afin d'offrir de nombreuses commodités destinées à faciliter la tâche des bénévoles : bureau d'accueil décent du public, infirmerie, local destiné aux chiens de petite taille, logement de la concierge. De leur côté, les félins, n'ont pas été oubliés. Le don de Mme Gressier (Flixecourt) a permis de financer la création d'une chatterie flambant neuve dans les mêmes locaux, mais avec un accès indépendant. D'autres travaux clôtureront ce programme d'ici au début de l'été prochain : goudronnage du parking et des accès puis aménagement paysager."On pense même fleurir les abords du bureau d'accueil" se réjouit déjà Eliane Lécuyer.  
Ayant retrouvé son enthousiasme qu'elle partage avec la présidente, Mme Perreira, et les bénévoles, Mme Lécuyer rêve maintenant d'un havre de bonheur pour ses protégés.
              
                                                                                                                                                                 ALAIN MONTI
Les boxes carrelés et pourvus d'une plaque chauffante offriront un meilleur confort aux chiens.

Vers une augmentation de la cotisation des communes
Selon Mme Lécuyer, "le refuge assure un service en libérant les maires du souci d'accueil des animaux divagant dans leur commune. Compte tenu de la mise aux normes exigée par la Direction des services vétérinaires (DSV), de la hausse des carburants, des soins vétérinaires prodigués et des charges quotidiennes, il serait souhaitable d'augmenter la cotisation des communes." Le principe est adopté par le conseil d'administration qui propose de porter la cotisation de 35 à 40 centimes d'euro par habitant. Autre argument, plaidant en faveur de la hausse : "Les chiens accueillis en fourrière ne sont jamais euthanasiés et certains restent bien souvent deux ou trois ans avant d'être adoptés." Et Mme Lécuyer de faire valoir que la DSV exige que toutes les communes adhèrent à une structure de ce genre. "Mais alors, si notre refuge n'existait pas, il faudrait en créer un, ce qui nécessiterait la contribution financière des collectivités.

A.M.

Article paru dans le CP du 21 novembre 2005

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